jeudi 9 décembre 2010

Les gens entrent et sortent constamment de ma vie.
C'est un fait, et j'ai appris à l'accepter. C'est normal. Les débuts commencent presque tous bien. On se découvre, on s'apprécie, on devient amis. Les fins bien sur... Et bien les fins, elles sont plus diverses. Certaines se font sans véritable consentement. On s'éloigne, les gens changent, c'est comme ça. Il y a aussi les disputes, les malentendus, les déceptions.
Oui, parfois, ça se termine mal.
Mais je n'ai jamais compris pourquoi, dans ces cas là, les gens en venaient à remettre en question ces moments d'amitié rare.

Moi, je ne veux rien regretter.

samedi 4 décembre 2010





La douceur d'une joue, l'ivresse d'une bouche, l'immensité d'un regard. Alors on court. Et la vie qui nous dévore, et nous qui la dévorons plus vite encor.
Et le rythme de mon coeur qui s'accélère quand tes mains se posent sur mes hanches, et ce besoin de tout envoyer se faire foutre. C'est comme un film en avance rapide, et nos vies qui se dilapident.
Alors on court, comme si on pouvait prendre la fuite.
Et ta respiration qui se fait saccadée alors que mes lèvres glissent le long de ton cou, me noyant de ton odeur.
Et la pénombre qui nous caresse de ses mains froides, et tes membres roides. Et la fin qui se profile, déjà.
Alors, on s'invente des présences. Pour combler cette éternité d'absences.
Et ta nuque déliée dans mes draps multicolores.

mercredi 1 décembre 2010

Soigne toi, récupère, guéri.
Qu'est ce qu'on deviendrait nous, sans toi?

mardi 16 novembre 2010

Société qui prône l'individualisme, le chacun-pour-soi et l'après-moi-le-déluge. Société égoïste. Société dégueulasse. Bouffeurs d'antidépresseurs, chacun sa merde. Merde imaginaire d'ailleurs. Individuel à en crever. De temps en temps, on donne une petite pièce, on fait un chèque. Pour se donner bonne conscience. On fait sa B.A. comme on dit. Humanité pourrie. A courir derrière le fric, comme des cons. Remplir les placards de merdes dont on n'a pas besoin. Vouloir encore plus, toujours plus.

On crèvera tous, moi la première.


Et pourtant, je perds pas la foi. Pas en Dieu, non. C'est trop facile Dieu, trop simple. Pas en le destin non plus, c'est kif-kif. J'crois en l'Homme. Parce que, parfois, au milieu de toute cette pourriture, y a des beautés véridiques. De l'altruisme à l'état pur. Des actions désintéressées qui font le Bien. Des gens qui t'écoutent sans arrière pensée. Qui donnent pour aider. Qui vont jusqu'à se sacrifier. 
Des gens qui n'ont rien et qui ne s'en plaignent pas. 


Je ne sais pas ce que je suis dans tout ça. Je ne suis pas certaine de vraiment vouloir le savoir.






Elle s'appelait Madeleine et c'était mon arrière grand-mère. Elle avait été très belle, très seule aussi. Elle avait les cheveux blancs toujours bien coiffés et un sourire chaleureux. Elle est morte et je ne connais rien d'elle parce qu'elle ne parlait pas, elle écoutaitElle s'appelait Madeleine et c'était mon arrière grand-mère. 

mercredi 10 novembre 2010

J'ai tellement de choses à écrire que je ne sais pas par où commencer.
J'm'écris mes trucs, dans ma tête. Et puis, quand enfin j'ai sous la main de quoi les poser au propre, je me rend compte qu'ils se sont envolés, perdus à jamais dans le trou noir qu'est mon cerveau.
Et ça me soule.

lundi 1 novembre 2010


Alors tu vis. Parce que tu sais que chaque seconde te rapproche de la fin. Tu sais que c'est ta seule chance, ton one-and-only-shot.

Je suis destinée à parler pour ne rien dire.




mardi 26 octobre 2010

C'est dans ces moments là, quand tout va bien et que je me sens comme un peu engourdie de l'intérieur que je voudrais que quelqu'un me prenne dans ses bras.


Sinon, ce soir j'ai vu les petits mouchoirs de Guillaume Canet. J'avais pas envie et on m'y a trainée mais il est vraiment bien en fait. Demain, je vais voir Les amours imaginaires de Xavier Dolan.

lundi 18 octobre 2010

Réjouissez-vous, j'ai -enfin- trouvé comment installer le module qui permet d'installer une seule chanson depuis Deezer. Et en plus, je sais aussi comment faire pour qu'elle se déclenche pas automatiquement.
La vie est merveilleuse \o/

(Au passage, je vous livre ici ma chanson préférée du moment. Alors vous avez intérêt à l'écouter.
Oh, et je me suis ré-inscrite sur Facebook. J'ai honte, c'est sâle, qu'on me flagelle de mille coups de wurst au curry.)




samedi 16 octobre 2010

Je ferme les yeux. Sur ma joue, tes doigts glissent, légers. Pendant une seconde, c'est comme si je n'étais plus seule. Comme si j'étais en sécurité. Alors, je ne bouge plus, je retiens même ma respiration dans l'espoir que cet instant dure éternellement. Que le temps s'arrête.
La porte se ferme derrière toi. La magie prend fin. Peur et douleur sont de retour. Je plisse les paupières pour ne pas voir que la nuit est tombée.
Est-ce que j'ai toujours été perdue comme ça?
Le jour, j'observe les gens. Perdus dans leurs pensées, ils traversent la rue. Traversent ma vie. Parfois, l'un d'eux me sourit. C'est toujours un sourire triste. Il n'y a que les enfants qui soient vraiment heureux.
Seule, dans cette chambre, allongée sur le carrelage froid, je m'écoute respirer. Les jours passent, et je me ferme. Je m'enferme en moi même, incapable de rendre tout cela. Cette solitude harassante
Alors, je pense à tes doigts qui doucement me parcourent. S'arrêtent sur ma bouche, ma nuque, la paume de ma main. A cet effleurement douloureusement tendre qui ne vient pas. A toi qui n'existe pas et qui me laisse à ma douleur.

lundi 4 octobre 2010

Petite question, blogspot, ça bug simplement chez moi ou bien?
J'avais écris un texte bien. Long. Plantage, ça a rien sauvegardé. Impossible d'accéder à mon tableau de bord et en plus, c'est loin d'être la première fois.

Phoque!








"Maintenant, tandis qu'il s'assoit à sa table, il sait que les heures vont commencer à se détendre lentement, docilement, à s'épandre loin devant lui dans le silence, dans la solitude de la nuit, soulevant, gonflant en lui le sentiment de sa liberté, de sa puissance, de sa durée -un avant goût d'éternité."
Sarraute, les fruits d'or    
Un de mes livres préférés. De ceux qui m'ont prise au tripes. On l'adore ou on le déteste.

mardi 28 septembre 2010

C'est drôle, chaque fois que je lui parle, j'ai d'abord des regrets, l'espace de quelques secondes. Et puis je me prend en pleine face toute son arrogance et son dédain. Et je sais que j'ai fais le bon choix.

lundi 27 septembre 2010

CPGE, autre terme pour "enfer"

Je deviens dingue: trop de travail, pas assez de sommeil.
En plus, y a des souris sous le toit qui font un bordel monstre. Enfin, quand je dis souris, vu le bruit, ça doit plutôt être des rats obèses mutants. Ou carrément un type. (ha, la joie d'habiter au dernier étage.)

Vivement jeudi que je puisse respirer 5 minutes. Parce que là, je suis un peu dans cet état là:


vendredi 24 septembre 2010

Non, non, je ne suis pas morte


Bon, comme vous l'avez remarqué (ou pas, en fait), j'ai affiché une nouvelle page sur laquelle se trouve le début de ma nouvelle "vis à vie" (oui, je sais, le titre est naze, mais j'suis infoutue de trouver un titre).

 Merci Roger. Donc, je disais, j'ai ajouté une page donnant accès à cette nouvelle sur laquelle je travail depuis un bout de temps parce qu'elle commence à être un peu longue et que donc je ne 'l'actualise' pas ici.
Bref, elle méritait sa propre page.
Je préviendrai quand j'en rajouterai un morceau.

Sinon, j'ai tout un tas de nouvelles-ultra-courtes à poster, mais je sais pas trop si je le ferai, elles sont pas extra. On m'a dit récemment que mon style s'était amélioré, que j'avais gagné en maturité. Le problème, c'est que moi, c'est l'ancien que j'aimais T_T
Donc j'me tâte. 

En plus, j'ai un boulot de malade (oui, je sais, c'est ma faute, toujours tout faire à la dernière minute, c'est mal, blablabla) et je continue de glander, mais le stress s'accumule, je ne devrais pas trop tarder à m'y mettre je pense.

Bref, voilà pour les nouvelles du jour.

lundi 13 septembre 2010

Viens, on s'aime

Personnelement, je trouve que cette phrase à de la gueule. Prise pour elle même, juste elle même.

dimanche 12 septembre 2010

Le jardin des Carmélites.

Un vent polaire s’engouffre sous ma jupe, me faisant frissonner. Je me tiens droite, face à cette majestueuse demeure. Beauté subtile pour qui sait passer outre son délabrement. Je me sens en paix avec moi-même ici. Bientôt, il ne restera plus rien de ce calme froid. Les engins de chantier sont déjà là, menaçants. Mais il fait nuit, chacun est rentré chez soi, les monstres sont endormis. Je suis incapable de compter le nombre d’heures passées ici, à cet endroit même ; seule, ou avec les gens que j’aimais. Ce jardin était mon jardin. Je veux profiter de chacune des secondes qui lui restent avant d’être détruit, envahi, reconstruit, maudit. Je suis en deuil, et avec moi, toute la terre. C’est comme si le monde s’était arrêté de tourner. Alors, pour l’aider, je me mets à tourbillonner. Mes cheveux s’agitent, ma jupe se soulève. Je suis la nature. Et avec moi tourne l’univers. Par intermittence, des points lumineux apparaissent dans mon champ de vision. Etoiles surnaturelles. Je trébuche et tombe. Allongée là, je regarde le monde continuer de tourner. Je crois que je ris, et pourtant, je sens les larmes couler sur mes joues. Je crois que je suis un peu perdue. C’est comme si le temps s’était arrêté. Je veux rester là pour l’éternité, à ne penser à rien d’autre qu’à ces étoiles qui s’agitent sous mon regard. A ne sentir rien d’autre que ce vent froid et cette humidité qui s’engouffrent sous ma peau, me glaçant d’une façon délicieuse. A n’entendre rien d’autre que le silence de cette ville endormie.
Je suis tellement bien.

samedi 11 septembre 2010

J'aimais ton sourire. Tu avais le plus beau sourire de l'univers. T'embrasser sur les arrêtes du nez. Te regarder dormir. Te regarder tout court d'ailleurs. Les moments où, enfin, on se retrouvait. Les frissons que me procuraient chacun de ces premiers baisers. La première fois où tu m'as appelée, tu te rappelles? Je tremblais comme une folle. Et toi, tu as joué de l'harmonica, et tu as raccroché. La première fois où tu es venu. J'ai pensé "qu'est ce qu'il est grand". Je ne savais pas quoi faire, il pleuvait des trombes d'eau. On s'est abrités sous le porche de la médiathèque. Je parlais pour ne rien dire, j'étais tétanisée. Et toi, tu as sorti une cigarette. Un truc atroce, sans filtre. Et j'ai pensé, ça sent tellement bon. La première fois où on s'est embrassés aussi, chez moi. Quand enfin tu t'es décidé à le faire. Comme j'avais peur de te perdre. A te demander plusieurs fois par jours "Tu m'aimes? Pour de vrai?" Comme on avait l'habitude de s'endormir complètement emmêlés. Mon lit, qui grinçait. Le tiens, immense. Toutes ces fois où, trop fatiguée pour faire quoi que ce soit, tu m'as aidée à me déshabiller et à me coucher. Où tu m'as réchauffée. La façon dont tu aimais me faire criser pour un rien. La façon dont ensuite, tu me disais que tu m'aimais. Mes câlins-sacs, qui t'insupportaient. La fois où on s'est retrouvés à Besançon, sans rien avoir à faire, on avait l'air d'un couple de petits vieux. La cuisine glauque; je crois que j'ai toujours la liste de courses. La façon que tu avais de m'émerveiller avec des connaissances incroyables sur des sujets plus variés les uns que les autres. Ces nuits passées au téléphone à parler de tout mais surtout de rien. Quand tu t'endormais et que je t'écoutais respirer. Comme je pleurais toujours comme une idiote à la gare, au moment de se quitter. Ma chasse aux cartes postales au Havre. La plage sous la neige. Ce texte magnifique où tu m'appelais Scarlett. Nos prises de bec aussi. Comme j'aimais bouder juste pour que tu t'occupes de moi. Qu'on me prenait pour ta petite soeur. Cette bouillotte que tu m'as offerte pour "te remplacer" quand tu n'étais pas là. Comme tu m'agaçais lorsqu'on parlait politique. Les heures à chercher des prénoms, dans l'idée d'un hypothétique futur. Léodagan pour toi, Lou pour moi. Comme j'aimais me blottir au creux de tes bras, le nez dans ton cou, à jouer avec ta barbe. Ou tes cheveux.
Tout ça, c'était à moi. A nous. Et puis, j'y ai mis un terme. Et quand je me suis rendue compte de combien je t'aimais, de combien je t'aime, il était trop tard.
Tu as trouvé quelqu'un d'autre, tu as bien fait, je le sais. Et moi, je suis là, à étaler pathétiquement ma douleur.
J'espère juste t'avoir apporté autant de bonheur que toi tu m'en as donné. Bien sur, tout n'était pas parfait, loin de là, mais au final, le bilan est de loin positif.
Tout ça pour dire que j'ai toujours tes lunettes et que j'aimerais savoir si tu veux les récupérer.

vendredi 10 septembre 2010

Il a dit non; qu'on me laisse chuter.
Je n'en remonterai que plus vite.

mercredi 8 septembre 2010

Fais funambule qu'on m'disais. C'est un métier magnifique qu'on m'disais. Ah ça j'en ai vu des beaux paysages. Mais maintenant quoi?

J’sais pas trop comment dire tout ça. J’sais déjà pas comment le ressentir, alors le dire. Délicatement en équilibre au dessus d’un précipice sans fond, je faisais mon petit bout de chemin depuis presque deux mois déjà. A peine quelques mètres mais j’avais quand même l’impression de me rapprocher de l’autre coté. Il suffisait de ne pas penser à ce gouffre immense qui s’étendait sous mes pieds pour que tout aille bien. Centimètre par centimètre. Sourire, pour tous les spectateurs présents. Un sourire un peu crispé reste un sourire. Ne pas montrer la difficulté, prétendre ne pas la ressentir.
Et puis, il y a eu cette grande claque. Venue de nulle part. Courant d’air gelé qui m’a faite glisser. Tomber. Cette chute que je suis la seule à ressentir. Ce monde souterrain noir et froid qui m’attire, m’avale. A l’extérieur, personne n’a encore vraiment rien remarqué. Sur leurs rétines persiste l’image de cette fille marchant sur une poutre épaisse. Trompeuses perspectives
Alors quoi, comment on fait pour remonter maintenant ? Il me reste dans la poche ce haricot magique, mais depuis le temps, je crains qu’il ne soit périmé. Et s’il n’y avait pas d’échappatoire ? Une chute infinie, éternité de souffrance. Et si le haricot se dépliait quand même mais que je me rendais compte ensuite que j’aurais préféré continuer à tomber et atteindre cet hypothétique fond.
Qu’on me rappelle ce qui m’a poussée à monter sur ce stupide fil. A l’origine des temps, j’étais montée si haut, sur un fil si fin et pourtant si facile à gravir. Et puis, arrivée haut, quoi? Un vertige soudain ? Des regrets pour cette terre ferme que j’apercevais en contrebas ? Je me suis dit que monter si haut, je ne pouvais que redescendre ? Et puis, j’ai vu ce second fil qui m’a paru être un raccourci parfait. Et je l’ai pris, sans avertir personne, sans trop savoir si c’était ce qu’il me fallait. Et maintenant, je tombe. D’aucuns se réjouirons peut être de cette chute. Jack lui n’en n’aurait surement plus rien à faire.
Le pire est surement de savoir que peut importe si j’effectue cet effondrement en hurlant ou dans le silence le plus profond. Personne ne peut m’entendre et venir à mon aide.

dimanche 5 septembre 2010

Caca!


Raaah, je veux écrire un truc, j'ai l'idée, le scénario grosso modo, mais j'arrive pas à trouver un début qui tienne la route.
T_T

vendredi 27 août 2010

Peine: nf ; sens 1 punition; sens 2 chagrin, douleur morale

C’est tellement drôle tout ça. Alors pourquoi cet implacable besoin de pleurer ?

Bordel de merde, est-ce qu’un jour, je serai capable de tourner la page ? Je veux dire, t’as été bien clair, tu m’as sortie de ta vie à coup de pompes et d’insultes. Alors quoi ? J’aime pas les échecs. D’habitude, c’est moi qui abandonne. Ça m’empêche de souffrir. Alors que là, j’ai cette espèce de plaie béante qui, de temps en temps, se remet à suppurer salement. Tiens, t’imagines une blessure qui suppurerait proprement ? Joliment ? Quel bordel.

Et maintenant, tu fais quoi ? Tu vis quoi ? Tu penses quoi ? Est-ce que tu m’as oubliée ?

J’arrive pas à décider c’qui est le pire. C’qui serait le pire. Que tu m’ais oubliée ? Que t’en ais plus rien à foutre ? Remarque, ça r’vient un peu au même, non ?


Je crois que je te préfèrerais presque crevé. J’en viens presque à regretter. Et pourtant, non, je ne peux pas. J’ai pas le droit. T’as idée de c’que tu m’as apporté ?

Mais quel bordel.

C’est à ce moment là que je suis sensée indiquer que je suis dans un bar, ivre. En train de me bourrer la gueule à la bière. Et je serais un mec aussi. Avec une barbe de trois jours, la quarantaine, avec de grands cernes qui me boufferaient la gueule. Tiens, d’ailleurs, ma gueule, belle ou cassée ? On s’en fout. Et j’essaierais de me remettre d’une terrible histoire d’amour. Genre le coup de foudre avec une jolie rousse aux tâches de son. C’est pas trop trop stéréotypé, ça l’fait. Evidemment, à la fin du bouquin, j’la récupèrerais ma poule. Elle aurait un nom dans l’genre de Cécile. Ou bien, pourquoi pas, Clotilde. Un truc en –c-. Ça nous ferait un bon roman d’gare ça. Qui plairait à la ménagère. Allez savoir, p’tet bien même que ça me rapporterait du fric.

Sauf que non, c’est pas le script.

Allez putain, tu pourrais bien m’répondre. Comme ça, j’arreterais toutes ces conneries. On pourrait peut être même redevenir amis.

Tiens, c’est marrant, même à moi, l’idée me semble incongrue.

Bordel, quand cesseras-tu de me hanter ? Est-ce là ma punition pour avoir flanché et perdu confiance en toi l’espace d’une seconde ? Démesurée, démesurée peine.

dimanche 22 août 2010

Oui, ça fait peur. Vraiment peur.

Commençons par un petit rappel si vous le voulez bien:
Ce n'est qu'en 1993 (le 17 mai plus exactement) que l'homosexualité a été définitivement rayée de la liste des maladies mentales par l'OMS
(en France, c'est à partir de 1981 que le ministère de la santé refuse de considérer l'homosexualité comme une maladie mentale.)

Autant dire que c'est tard. Très tard. Et on est loin d'en avoir fini avec la discrimination contre l'homosexualité (remarquez, on en est loin d'en avoir fini avec toutes les discriminations..)

Pourquoi publier aujourd'hui un sujet à ce propos? Disons que je suis tombée sur un article publié par Libération, qui m'a lui même rappelé un autre article publié il y a un certain temps.

salaire: être homosexuel se paie
(non, je ne résumerai pas l'article, il est en français.)

La pilule qui permettrait d'éviter à votre future fille de finir lesbienne
Non, ce n'est pas une blague. J'avais découvert cette aberration sur sexactu, mais impossible de remettre la main sur son fichu article. Bon, que je résume l'article pour les réfractaires à la langue de Shakespeare: au départ, cette pilule a été créée pour éviter que le futur bébé présente des caractères sexuels androgynes plus ou moins marqués qui serait présent à la naissance et/ou qui se révélerait au cours de sa croissance (ça va donc du double organe génital à la voix grave et la pilosité trop développée).
Cette pilule devrait donc éviter à ce genre d'enfant de naitre ainsi, et d'en faire des "vraies petites filles" . Physiquement et.... Mentalement, ou plutôt, dans leur comportement. (dans leurs jeux et dans leur optique de carrière.) [au passage, c'est pareil, faudra qu'on m'explique pourquoi tel métier est jugé masculin et tel autre féminin. Bref]

Cette pilule pose d'ailleurs un autre problème: celui de remettre l'homosexualité comme une maladie -non plus mentale mais désormais, disons, génétique- qu'il serait possible de "traiter" in utero.
Quelque chose me dit qu'on risque là d'aller au devant de graves dérives. Comme s'il n'y en avait pas suffisamment comme ça.

jeudi 19 août 2010

Parfois, se laisser rattraper par le passé peut être bénéfique

Aujourd'hui, je suis tombée -de façon tout à fait accidentelle et fortuite- sur des nouvelles de quelqu'un qui m'a transformée il y a de ça deux ans. Et j'y ai vu une telle métamorphose que j'en suis restée pantoise.
Ça m'a donnée envie de faire des efforts et de continuer à m'ouvrir et à m'intéresser, au lieu de m'abrutir bêtement.

Décidément, il n'a pas idée de la force qu'il a insufflée en moi.

jeudi 5 août 2010

Apricot


J'ai trouvé ce court métrage absolument incroyable. D'une beauté... Que ça soit par les images, le son, les mouvements de caméra... J'en suis sans voix.

mercredi 28 juillet 2010

Moi, j'aime les vacances

Bon, les kikis, je suis au regret de vous annoncer que je profite pleinement de mes vacances et que par conséquent, bah j'ai pas trop le temps d'écrire des vrais trucs. (Et ça se prétend vouloir devenir écrivain. Lolilol.)
Bref, je sors, je m'occupe, tout ce que je n'ai pas pu/voulu faire pendant cette longue et douloureuse année scolaire, et je re-découvre à quel point tout ça c'est archi-coule.

Mais je me suis dit "mes pauvres kikis, sans moi, ils doivent être tellement perdus, comment je vais faire s'ils se suicident tous?" parce que, c'est quand même drôlement facile de nos jours de se procurer des éponges (oui, oui, quand j'ai une vanne, je l'exploite au maximum...)
Bref, me revoilà donc pour un nouvel article trépidant sur ma vie et les nombreuses merveilles que je créer.

Hmmm, par quoi commencer?
Mon génialissime emploi du temps . Bon, bien sur, je ne peux décemment tout vous dévoiler dans les moindres détails, déjà, parce que ça serait archi-long, et ensuite parce que ça serait archi-chiant (et j'ai beau dire, je tiens à vous. Je n'écris QUE pour VOUS)
Bref, qu'est ce que j'ai fait qui sorte un peu de l'ordinaire..?
Alors, déjà, j'ai assisté à une compétition de dirigeables, et ça, ça roxxait.

Y avait des montgolfières.


Beaucoup de montgolfières.


Et des dirigeables aussi, un peu.


Oh, et un mec déguisé en la panthère rose,
avec un costume trop trop trop flippant.


Ensuite, j'ai eu droit à une merveilleuse journée à la ferme façon "les chèvres sont nos amies", et c'était trop trop coule, mais j'avais oublié de charger l'appareil photo et du coup, j'ai aucune preuve de comment qu'on trait les chèvres, et tout et tout, mais vraiment, c'était super.
(et même que dans l'herbe derrière, y avait plein de mantes religieuses, j'étais trop deg de pas pouvoir les photographier T_T)

Et voilà, disons que le reste est sans doute plus habituel (rencontrer des gens trop trop coules, découvrir que complètement arrachés on en a rien à foutre des araignées, être malade, avoir plein de mangas sympa gratos, ranger -en gras parce que c'est vraiment rare-, profiter des gens qu'on aime et retrouver le sourire)


[au passage, je viens de me relire et je me suis rendue compte que j'avais tendance à beaucoup utiliser le "mot" coule. J'en suis désolée, c'est plus fort que moi. =/]


Bon, j'ai grosso modo dit ce que je voulais à propos de ce premier mois de vacances, sinon, quoi d'autre.
Ah oui, j'ai découvert que j'avais des lecteurs insoupçonnés, et ça m'a faite drôlement plaisir. Manifestez vous les kikis, je ne mords pas et j'ai besoin de vos encouragements!

Et donc, j'ai décidée que j'allais faire comme Maïa Mauzarette, c'est à dire dévoiler la date de mon anniversaire: le 20 novembre, trouver une adresse (si possible différente de la mienne, parce que bon, voilà), et attendre que les cadeaux pleuvent.
Mais c'est sur que j'en aurai beaucoup beaucoup moins (si j'en ai) parce que j'ai moins de lecteurs, j'écris beaucoup beaucoup moins de messages, et surtout, c'que je raconte est quand même vachement moins intéressant qu'elle.
(Et oui, j'accepte TOUS les cadeaux, même les simples "kiki on t'aime")

Oh, et en parlant de cadeaux, mes grands parents m'ont offert pour ma fête (c'était le 17, trouvez mon prénom :D) un tee shirt avec imprimé dessus une photo que j'ai prise, et j'trouve ça bien sympa comme cadeau

la photo en question



Sur ce, je retourne à mes moustiques. Onze piqures rien que cette nuit. Autant vous dire qu'avec mes réactions allergiques, je commence à ressembler au bonhomme michelin...

mercredi 14 juillet 2010

C'est rose et pourtant, c'est joli. Mais quéquecé?

Plus petit l'on est, plus grandes sont nos chances d'un jour pouvoir conquérir l'univers ;)

mercredi 7 juillet 2010

Bordel de fion

Dire qu'on est déjà le 7 juillet. Quand je passe en revue ce que j'ai fait cette année sur ce blog et que je le compare à ce que j'avais prévu de faire, je suis terriblement déçue. J'avais prévu des tonnes d'articles sur des sujets chocs, avec des images trop lolilol et des liens trop frais-de-la-mort-qui-tue (oui, au passage, me suis décidée à dire 'frais' au lieu de 'cool'. Ça sonne mieux en bouche.) Seulement, la plupart de mes thèmes sont passés hors sujet, et du coup, bah écrire dessus aurait moins d'impact.

Mais bon, je ne peux pas non plus ne pas vous en parler brièvement, ça serait du gachi. Alors préparez vous à un déferlement d'images que rien n'arrêtera (sauf moi quand j'en aurai marre '_' )

Sujet numéro 1: les émos.

Oui, rappelez vous, il y a de cela encore peu, on pouvait voir nos rues envahies d'adolescents plus ou moins prépubères, reconnaissables à leur mèche et aux nombreuses cicatrices sur leurs bras suites à de non moins nombreuses tentatives de suicide à coup d'éponge (mais oui, vous savez, le coté vert qui gratte! Il faut faire attention quand on fait la vaisselle!)

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller voir ici

Bref, j'avais trouvé deux petites images pour illustrer ce qui promettait d'être un article grandiose, et je ne peux décemment ne pas les partager avant de les mettre à la corbeille.







Heureusement, ces chers petits bambins ont en majorité déserté nos rues pour aller se suicider ailleurs. Nous pouvons donc tourner la page.


Sujet numéro 2: la sexualité.

Enfin, plus précisément, "comment se protéger". Il s'avère qu'à une certaine période, le débat faisait rage entre certaines personnes et moi à ce propos et que, pour défendre mon point de vue, j'avais trouvé des images. Malheureusement, j'ai déjà fait du tri et la plupart sont passés à la trappe, il m'en reste deux.

Pourquoi j'ai raison: (comme toujours)

La deuxième est seulement 'fraiche'
(oui, parce que en plus de ça, il faut l'accorder '_' )

Les enfants, n'oubliez pas que le préservatif, c'est le bien, et maintenant, on peut même mettre sa photo dessus (j'avais trouvé un site mieux où on mettait VRAIMENT sa photo, mais impossible de remettre la main dessus, il vous faudra faire avec ça)


Enfin bref, ça y est, j'en ai marre, déjà. Promis, je n'attendrai pas deux mois avant de vous poster un nouvel article. Du moins, je vais essayer =D

jeudi 13 mai 2010

Et finalement, j'écris.

Mais attention, par écrire, j'entends coucher sur mon clavier (et oui, j'ai jamais aimé les journaux intimes. Quitte à dire des âneries, autant les partager) les nombreux problèmes et questions qui m'assaillent (que voulez -vous, je suis humaine, chiottes!)



Je suis à découvert. -46euros et des centimes. Et on est seulement le 13 du mois. Et j'ai pas payé mon loyer. Et je dois faire un chèque pour le voyage à Lyon. Et j'ai trop peur d'aller voir si ma bourse du mois a déjà été versée. Gros CACA.

Lundi, les profs rencontrent le doyen de la fac pour l'attribution des crédits. Et ces derniers temps, j'ai pas mal séché, (mais pour la bonne cause hein.) Et pitié, faites que j'ai mon équivaleeeeence! (surtout que si je l'ai pas, non seulement je dois me taper les rattrapages de la fac sans avoir suivi leurs cours, mais en plus, je peux pas passer en Khâgne, ÉVIDEMMENT.) Gros CACA

Je suis face à un cruel dilemme: poster mon CV pour bosser cet été et (un peu) moins ramer l'année prochaine ou rester très très pauvre et voir T. (ouais, ça fait mystérieux rien qu'une majuscule.) Gros CACA. (d'autant plus gros qu'apparemment, ils me suppriment ma bourse ces bâtards.)

Ensuite, bah je prends conscience que personne n'est éternelle. Ouais, personne. Donc il faut VRAIMENT que je vois plus souvent mes grands parents, mais ça, j'y travaille et je commence même demain.

Il faut que je gère avec T, que je lui PARLE. A défaut de lui rouler des patins. (mais là, je dis pas gros CACA.)

Mon abonnement à la bibliothèque est terminé. Mais j'ai pas de sous pour le refaire et j'ai ENFIN du temps pour lire. Et j'ai une combine pour avoir des classiques à 0,70 euros pièces, mais, je suis toujours à découvert hein. Gros CACA

Je commence à me demander si des gens heureux et satisfaits de leur vie, ça existe. Vraiment. Ou si je suis une sorte d'extra-terrestre (oui, je viens de me plaindre là. PLEIN. mais j'suis pas malheureuse pour autant. Juste inquiète quoi.) Non parce que tous ceux que je côtoie (sous-entendu suffisamment pour qu'ils me parlent) vont mal. Pour diverses raisons. Et je suis du genre carrément impuissante. Je ne leur adresse pas des reproches hein, c'est juste une question que je me pose



Vous êtes heureux vous? (vous avez 6h. Mais je suis gentille, pas besoin d'en écrire trois pages doubles. Quelques lignes suffiront.)


Ouais, bon, c'était la minute 3615 j'raconte ma life.
Oh, et une preuve qu'écrire des journaux intimes, ça craint

dimanche 2 mai 2010

J'écris, mais je ne suis plus lue.
Alors je n'écris plus.
C'est dingue hein?

lundi 26 avril 2010




J'aime crapaüter dans les champs et les jardins à la recherche d'insectes en tous genre. J'ai besoin de la nature pour me sentir bien.

dimanche 14 mars 2010

I wanna do real bad things with you...

jeudi 25 février 2010

Blablabla.

J’ai l’impression de glisser à ta surface. Je ne trouve aucune prise. Les minces aspérités sur lesquelles je pouvais encore m’accrocher ont disparues, balayées, lissées, poncées par les intempéries. Lentement, silencieusement, je chute et m’approche dangereusement du sol. Je ne veux pas tomber. Je veux continuer là où je suis. Postée si haut que je pourrais toucher le ciel avec la main. Que tu me portes encore et que jamais ce ne s’arrête. Mais la pluie bat fort et rend glissante ta peau si douce. Je patine et dérape, mais lutte avec toute la hargne dont je suis capable. Malgré ma flagrante impuissance, je me sens capable de soulever des montagnes, et crois moi, même lorsque j’aurai perdu, je continuerai encore et encore ; c’est bien simple, je me sais incapable de baisser les bras devant tout ça. Devant toi.

Je sais, tu vas dire que je m’emballe. Que si je chute, c’est uniquement notre faute à mon imagination dégénérée et moi. Et alors ? Quand bien même serais-ce le cas, ne faut-il pas mieux prévenir que guérir ? Alors te voilà prévenu. Je suis prête à me battre. Contre les autres, contre toi, contre moi. Tout du moment que tu m’aimes encore. Tu m’aimes encore, n’est-ce pas ? Je crois que oui. Plus le temps passe et plus te quitter me devient difficile. Alors, pour combler ton absence, je me noie dans ton odeur et mes souvenirs.

Tu es mon colosse aux pieds d’argile. Mais la pluie t’a rongé toi aussi. Et dans ta fuite, et dans ta chute, c’est moi que tu piétines. Non, ce ne sont pas des reproches. Juste des mots mon amour. Mais tu me manques et mettre ces mots sur mes peurs est la seule chose qui me reste. Qui m’aide un peu.

Dehors, il pleut.

dimanche 21 février 2010

Vacances. Apu T_T



Dimanche 21. Il y a deux semaines, j'étais dans un train direction Le Havre.
Et demain, je retourne en cours.
Bien sur, je n'en n'ai aucune envie. Comme tout le monde s'en doute, là maintenant tout de suite, je n'ai qu'une seule envie, remonter dans ce foutu train, pour 6 heures, changement de gare à Paris compris. Débarquer au Havre, retrouver sa baraque (j'suis presque certaine que j'en suis capable, si, si) et mettre ma langue dans sa bouche.
(Oui, je sais, je suis toujours très poétique et très classe).
Deux semaines qui sont passées en un éclair et qui à cet instant, me paraissent bien irréelles. Comme si j'avais rêvé tout ça. D'ailleurs, cette impression, je l'avais déjà lorsque j'y étais encore. Impression d'être extérieure aux évènements. Comme si je voyais la scène derrière une glace, que le moi qui vivait les choses n'était pas vraiment moi, et que mon vrai moi, lui, se contentait d'observer le faux, d'analyser ses sentiments en même temps que le déroulement des instants extérieurs.
(Si vous n'avez pas tout compris, c'est pas grave, j'vous en veux pas, j'ai moi même du mal à suivre le fil de ma pensée)
A coté de ça, je suis une vraie boule de stress. de là *montre son ventre* jusqu'à là *montre son crâne*. Faut dire qu'en deux semaines, j'ai réussi à accumuler les problèmes et que, forcément, je fais rien pour les résoudre.





J'ai plus qu'à assumer.

samedi 6 février 2010

Sans titre

Je ressors d'un tiroir un texte pondu il a quelques mois et que, finalement, je me mets à apprécier. Je me suis amusée à écrire une suite, mais en fait, je me dis qu'il vaut mieux l'arrêter là, qu'il se suffit à lui même, avec son absurdité et son incompréhensibilité.
bref, disons que je poste là pour la première et la dernière fois des vacances parce que, Moi-Même[comprendre ici Mon Dieu] , j'aurai des choses plus passionnantes à faire, mais que je pense à mes nombreux fans se pâmant pour un nouvel article à lire et... (*baff*) x)




Debout sur ses talons trop hauts, elle vacille, pressent la chute. Retrouve enfin son équilibre. Tant pis pour le sol qui s’approchait à une allure infernale.

Lentement, elle fait quelques pas. Concentrée sur sa marche, elle oublie l’environnement glacial qui lui donnait le vertige quelques secondes auparavant encore.

De nouveau, elle trébuche.

S’arrête enfin tout à fait.

En face d’elle, une inconnue l’observe attentivement. La détaille avec effroi et délices.
Elle porte une robe de laine grise qui lui arrive mi-cuisse, des collants noirs légèrement filés et une paire de richelieus en cuir brun. Ses longs cheveux noirs d’encre cascadent le long de ses épaules. Ses lèvres sont peintes en rouge et ses yeux bordés de khôl. Elle a le teint bien trop pâle. Blanchâtre.

D’une certaine façon, elle ressemble un peu à ces femmes sur papier glacé, rencontrées au détour d’une page d’un de ces magazines prônant un luxe illusoire.

C’est cela. Elle est illusoire. Belle, désirable, mais irréelle.

Un courant d’air froid l’arrache à cette vision ô combien étrange. Baissant les yeux, elle découvre à ses pieds ces mêmes richelieus qu’elle observait un instant auparavant. Enfin, elle comprend que l’apparition fantomatique n’était rien d’autre qu’elle-même se reflétant dans un grand miroir dépoli.

Elle se sent vide. Cassée. Son propre nom lui échappe.

Poupée de porcelaine enfermée dans une cage dorée, lentement dévorée par le froid et la solitude.

Disparue à jamais de toute mémoire.

Fantôme glacial recouvert de la poussière de l’indifférence.

De nouveau, ses yeux se portent sur son reflet. Elle tente un sourire. Ne peut que se rendre à l’évidence : la tentative a été infructueuse et recommencer ne servirait à rien. Elle ne sait même plus comment sourire.

Alors, elle se détourne définitivement d’elle-même, ou de ce qu’il en reste pour observer ce qui l’entoure. Les lieux respirent le luxe et l’indifférence.

Qui est-elle ? Où est-elle ? Comment est-elle arrivée là ?

Sans savoir comment, elle se retrouve allongée par terre, les bras autour des genoux. A tenter de retenir ces particules d’elle-même qui s’envolent, suivent les courants d’air, à la recherche désespérée de la sortie.

Sortir d’ici. D’elle-même.

Silencieusement, elle lutte. Non pas pour garder la vie, mais, bien au contraire, pour mourir. A quoi bon vivre quand on est vide ?

Dualité d’un être qui ne sait même pas qui il est.

dimanche 24 janvier 2010

Die Welle


J'ai enfin pris le temps de regarder Die Welle -La Vague-.

[Synopsis pour ceux qui n'en n'auraient pas entendu parler, même si je doute que ça existe]
La Vague raconte l'histoire d'un professeur de lycée, Rainer Wenger, qui suite à des questions de ses élèves sur les régimes dictatoriaux lors d'une semaine thématique sur l'autocratie, décide de mettre en place dans son cours une expérience. Il organise une communauté fonctionnant comme une unité possédant un symbole, un salut, un uniforme, des règles : la vague.

Je peux vous dire que ça m'a mise un coup. Putain de film, à voir absolument.
LIEN

lundi 18 janvier 2010

Vis à Vie.

J'ai conscience de vous poser là un bon gros pavé. Désolée x)
s'il s'avère que c'est vraiment trop galère à lire, dites le moi et je ferai des sous-parties
Ensuite, pour ceux qui l'ont déjà lue, désolééée. Mais allez à la fin, parce que avec un peu de chance, je ne vous avais pas tout envoyé.
Ah, et, bien sur, j'accepte toutes les critiques, surtout si elles m'aident à repérer les imperfections et à progresser
Vàlà. Bonne lecture



Son odeur me colle à la peau, seule preuve tangible de son passage éclair dans ma piètre existence. Autour de moi, la vie suit son cours, sure d’elle. J’aimerais posséder les mêmes certitudes. Foncer.
Le temps semble épouser ma cause. Il est comme moi. Gris, sale, froid. Une légère pluie se déverse lentement sur la ville, noyant mon cœur. Je préfère cela à une journée lourde de soleil et de rires.

Autour de moi, les gens grommellent. Une vieille dame s’exclame :
« De mon temps, ce n’était pas comme ça ! »
Votre temps ? Et le mien, quand viendra-t-il ?
Elle poursuit :
« Remarquez… On était tout le temps fourrés dehors, nous. Et on savait se contenter de peu ! Pas comme tout ces jeunes qui font dépenser des fortunes à leurs parents en vêtements sophistiqués, sorties couteuses et matériel électronique débilitant ! »
Autour d’elle, les gens approuvent avec vigueur. Chacun y va de son petit commentaire : « Elle a bien raison » « De toutes façons, ils ne savent plus rien faire ! » « C’était tellement mieux avant… »
Mon petit sourire en coin n’a pas du leur échapper, car leurs regards, accusateurs, se braquent désormais sur moi, me détaillant comme s’ils étaient soudainement face au monstre responsable de tout leurs problèmes.
De l’autre coté du bus, le seul autre « jeune » ne m’est pas d’un grand secours : casque sur les oreilles, son attention est totalement accaparée par le message qu’il est en train de taper sur son portable. Exemple type de l’adolescent décrit par la vieille femme, perdu dans son monde, il a échappé au monologue de celle-ci, évitant du même coup la fureur des autres occupants du bus.
Je décide de faire de même et sort mon baladeur de ma poche. La musique se déverse dans mes écouteurs. For Lovers, de Wolfman.
Le temps que je relève la tête et le reste du bus m’a déjà oublié. C’est mieux comme ça.
On finit toujours par m’oublier.


Arrêt du bus. Me voilà dehors, échappant enfin à la chaleur oppressante de celui-ci. Mes bras nus se couvrent de chaire de poule tandis que la légère pluie me recouvre doucement. Je range mon carnet et en profite pour sortir de mon sac une cigarette sur laquelle je tire avec délice.
Un court instant, je me sens pleinement vivante. Ça fait du bien.
Mon mp3 passe désormais Faux contact, de Pauline Croze.
Et c’est sans y faire véritablement attention que je me remets en route. Passer à la librairie récupérer le bouquin pour la fac. En profiter pour prendre des feuilles et un stylo bille noir à pointe fine. Mon paquet de clopes est presque vide. Je décide de faire un léger détour pour en racheter un.


Pour la première fois de ma vie, je suis contente de voir l’été se terminer. Pas que j’ai tellement envie de retourner en cours, mais avoir trop de temps pour penser me nuit.
M’abrutir de travail semble être la solution la plus simple pour oublier toutes ces choses qui me hantent.
Soudain, une évidence me frappe et je me hâte d’ouvrir mon carnet pour la noter, sans faire attention aux gouttelettes qui, silencieusement, viennent imbiber d’eau le papier.
« Quand bien même l’homme déteste et méprise ses congénères, il a besoin d’eux pour ne pas devenir fou. »
Deux évidences en moins de 24h. La journée aura été productive.


20h. De retour à l’appartement, je fais face à ces murs blanc cassé, miens depuis quelques jours à peine et que j’abandonnerais à la fin de l’année scolaire. Je dois avouer que me retrouver seule me déprime un peu. J’allume le PC et met de l’eau à chauffer avant d’aller déposer mes affaires dans le réduit qui me sert désormais de chambre.
Aucun nouveau message.
Un rapide coup d’œil par la fenêtre m’apprend que le temps est toujours aussi moche. Il se dégrade même. De lourdes gouttes d’eau s’écrasent avec fureur sur le toit en tôle ondulée du local en face.
C’est la vieille dame qui doit être contente.
La bouilloire siffle, signe que mon eau est chaude. J’en remplis une tasse dans laquelle j’ai préalablement versé une préparation toute faite de soupe miso au gingembre. Deux jours seulement que je suis ici, et j’ai déjà la flemme de cuisiner.
Je n’ose imaginer de quoi se composeront mes repas dans un mois…


Minuit. Allongée sur mon lit, je me noie, plongeant avec délice le nez dans mes draps encore tout imprégnés de son odeur. Le téléphone reste désespérément muet.
Dix jours à peine qu’il est parti, et déjà j’oublie tout.
Ses mains, son sourire, sa voix, le goût de ses baisers.
Sa silhouette s’estompe un peu plus chaque seconde dans le brouillard environnant des souvenirs des moments passés ensemble.
Même la douleur a disparue, enfuie devant un manque total de réaction.
Ne reste plus que cette démesurée sensation d’absence. La certitude absolue que les choses ont été laissées en suspend. Que ce qui aurait du être dit ne l’a pas été. Et que c’est ce moment là qui, brisé, revient encore et encore pour tenter d’exister enfin.
Mais c’est trop tard.
Il est parti.



Je vais vomir. Je sens la bile remonter le long de ma gorge et j’ai à peine le temps de foncer aux toilettes. La soupe n’aura même pas eu le temps de me réchauffer. Je grelotte, sans vraiment comprendre ce qui m’arrive. Il faut que je fasse face. Regarder le message sur mon portable. Encore une fois
« coucou, ça va ? »
Et, enfin, refaire surface dans la réalité.

Il ne m’a pas quitté. Il ne m’a pas abandonné. Nous sommes toujours ensembles.
Je n’ai pas eu le courage de lui dire que je savais.
Que je connaissais ses mensonges, sa trahison.
« Je n’aime que toi »
Tu parles Charles.
Je sais. Alors arrête. Arrête.
Et, roulée en boule, je sanglote misérablement sur le carrelage des toilettes. Je suis pitoyable. Je voudrais le rouer de coups, et me blottir dans ses bras. Je veux disparaitre.
Qui a dit qu’aimer était une partie de plaisir ? Il faudrait que je lui dise. Que je le quitte. Mais je n’en n’ai pas la force. Je n’ai la force de rien en ce moment.
Et l’autre, elle sait ? Cette question m’obsède.
J’ai mal, si mal. Et, malgré moi, je ne peux m’empêcher de répondre.
Je n’en peux plus de faire semblant d’être heureuse. Je n’en peux plus de tout ces mensonges. De faire semblant de le croire. Et pourtant, je continue

Le retour à la réalité est brutal. Une sonnerie lointaine me sort inexorablement du doux délire dans lequel je m’étais enfuie avec délices.
Je ne réponds pas. Je sais que c’est lui. J’ai attendu cet appel dix jours durant, et je ne réponds pas.
Enfin, mon téléphone s’éteint. J’enfouis ma tête dans l’oreiller. Fermer les yeux est inutile. Le sommeil ne reviendra pas me chercher. Je capitule.
messagerie.
Une voix grave. Profonde. Douce. Sa voix.
« Ouais, c’est moi…
J’avais oublié à quel point j’aime sa voix. Les yeux perdus dans l’immensité de la nuit, je dérive, oscillant entre le bonheur de le sentir si près, et l’horreur d’avoir été trahie.
« Hélène, je…
Je sens venir le coup de grâce. Combat mortel mené contre un répondeur. Il faut que je profite de son silence, que je raccroche, que j’en finisse avec cette histoire pourrie.
« Tu me manques. Rappelles moi. »
Trop tard. Combat gagné par K.O. Allongée dans mon lit, je halète, le souffle coupé, tandis que la douleur se fraie de nouveau un chemin dans mon corps, recouvrant chaque centimètre carré de cette peau qu’il a embrassée, remplissant une à une chacune de ces veines qu’il a embrasées.
Quitte à mourir, autant aller jusqu’au bout.
Enfin, il décroche.
« Hélène… »
Je ne réponds pas. Il n’ajoute rien.



Les jours passent, noyés dans le coton brumeux de ma torpeur. Je ne suis plus qu’une mécanique vide de sens. Plus rien ne me touche. J’ai branché le pilote automatique et j’observe la vie d’un œil absent.
J’ai jeté mon portable, prétextant l’avoir perdu. Je n’allume plus mon ordinateur. Je me suis coupée du monde pour me couper de lui.

Enfin, un mardi matin, arrive une lettre. Enveloppe blanche, timbre neutre. C’est donc sans me méfier que je l’ouvre.
A l’intérieur, une feuille blanche, format A4. Recouverte d’une écriture type Arial.
« Hélène ». Sobre, neutre.
La fin est proche.
« Hélène. Tu ne réponds plus au téléphone, pas plus qu’aux mails, tu as disparu, et j’ai n’ai plus que ce moyen pour accéder enfin à toi. Je ne sais pas si tu vas bien. Ou si tu vas mal. Mais cela suffit. Je ne t’écris pas une lettre de reproches. Cela fait bien longtemps que j’ai cessé de t’adresser des reproches. De te maudire et de vouloir, à défaut de ton amour, ta mort. J’aurais préféré que ce soit toi qui mettes un terme à notre relation. Cependant, peut-on parler de relation lorsqu’on n’a pas de nouvelles de l’autre depuis plus d’un mois ? Je n’en peux plus d’aimer un fantôme, il faut que cela cesse. Cette fois ci, j’abandonne. »
Mon esprit de littéraire remarque qu’il manque la formule finale. Peut être a-t-il longuement hésité sur un « au revoir » ou un « adieu », et, finalement, n’a rien écrit. Peut être a-t-il tout simplement oublié. Il eût été préférable qu’il me dise adieu. En oubliant cette simple formule de politesse, c’est comme s’il avait laissé un lien entre nous deux.
Charge à moi, sans doute, de le briser.

Enfin, je prends conscience de la nouvelle. Il m’a quittée.
Autour de moi, le silence est étouffant.
Alors c’est ça, être seule ? Perdre l’être qu’on aime le plus au monde ?
Je n’hurle pas. Je ne m’effondre pas. A peine une larme prend-t-elle le temps de glisser silencieusement sur ma joue, avant de finir par s’écraser sur le sol.

Ma douleur dépasse le stade du simple physique. L’exprimer ne servirait à rien d’autre qu’à la renforcer. J’ai implosé en millions de particules.
Il ne me reste plus qu’à apprendre à vivre sans sa présence, lointaine, trompeuse, mais néanmoins tellement réconfortante
Petit personnage coincé dans les ruines d’un Hiroshima intérieur.
Ordinateur allumé, je suis devant ma boite mail. 253 mails non lus. Je sais que, perdu dans la masse, il y a les siens. D’un geste sur et décidé, j’appuie sur « effacer ».
L’idée de lui envoyer un mail m’effleure une seconde, mais non. Je suis peut être fantôme, mais je me refuse à venir encore le hanter, alors qu’enfin, il a réussi à tirer un trait sur moi.
Sur nous plutôt.
C’est cela, je suis rayée. Gribouillée.

Jetée.

Michael Pitt chante Death to Birth, alors que je m’endors. Il est 13h, mais mon esprit et mon corps réclament le droit à l’oubli.

Lorsqu’enfin, je quitte cette torpeur débilitante, mon réveil affiche deux heures du matin.
Je prends conscience du lieu dans lequel je vis.
Tout est recouvert d’une couche de poussière impressionnante. Il fait un froid à réveiller les morts. Des détritus jonchent le sol. L’ampoule du plafonnier a claqué et il ne reste plus qu’une petite veilleuse dans un coin de la pièce, qui diffuse silencieusement une lumière glauque.

Décidément, le mois précédent n’aura profité à rien ni personne.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne année, poil au nez!

Ohoh, que je suis drôle. '_'

Bon, et sinon, sinon quoi? Sinon ça y est, encore une année de passée, mine de rien, ça file à toute allure...
Coté nouvelles, et ben, j'ai toujours pas écrit mon article sur comment le fait d'être unique est trop trop trop cool de la mort qui tue (et croyez moi, ça va être du lourd le jour où je trouverai enfin le courage de l'écrire... \o/ ) J'avance dans ma nouvelle Peau [le titre est à chier, mais c'est provisoire], pour ceux qui la suive (et pour ceux qui la suive pas encore, si vraiment vous voulez la lire, demandez la moi, j'prendrai le temps de la poster, c'est promis)
Sinon, sinon et bien les cours reprennent lundi et j'ai rien glandé parce qu'il est là, et que donc, j'ai autre chose à faire, pas de nouvelles photos parce que pas d'appareil (si vous saviez comme c'est dur à vivre T.T). MAIS je suis restée soft pour nouvel an (comment ça aucun rapport?)


Bref, voila pour les dernières nouvelles, et sinon, n'oubliez pas de passer la meilleure année qui soit, parce que bah parce que c'est comme ça et puis merde!


(il me dit que quand il est là, je me transforme en sâle adolescente qui met des "^^" partout. Rassurez moi, c'est faux hein? *apeur*)

Et une petite blagounette pour finir cet article en beauté, à défaut d'un lien vers une chanson-trop-d'la-mort-qui-tue.


Bref, encore une bonne année à tous, et surtout, soyez sages. Ou pas.