jeudi 25 février 2010

Blablabla.

J’ai l’impression de glisser à ta surface. Je ne trouve aucune prise. Les minces aspérités sur lesquelles je pouvais encore m’accrocher ont disparues, balayées, lissées, poncées par les intempéries. Lentement, silencieusement, je chute et m’approche dangereusement du sol. Je ne veux pas tomber. Je veux continuer là où je suis. Postée si haut que je pourrais toucher le ciel avec la main. Que tu me portes encore et que jamais ce ne s’arrête. Mais la pluie bat fort et rend glissante ta peau si douce. Je patine et dérape, mais lutte avec toute la hargne dont je suis capable. Malgré ma flagrante impuissance, je me sens capable de soulever des montagnes, et crois moi, même lorsque j’aurai perdu, je continuerai encore et encore ; c’est bien simple, je me sais incapable de baisser les bras devant tout ça. Devant toi.

Je sais, tu vas dire que je m’emballe. Que si je chute, c’est uniquement notre faute à mon imagination dégénérée et moi. Et alors ? Quand bien même serais-ce le cas, ne faut-il pas mieux prévenir que guérir ? Alors te voilà prévenu. Je suis prête à me battre. Contre les autres, contre toi, contre moi. Tout du moment que tu m’aimes encore. Tu m’aimes encore, n’est-ce pas ? Je crois que oui. Plus le temps passe et plus te quitter me devient difficile. Alors, pour combler ton absence, je me noie dans ton odeur et mes souvenirs.

Tu es mon colosse aux pieds d’argile. Mais la pluie t’a rongé toi aussi. Et dans ta fuite, et dans ta chute, c’est moi que tu piétines. Non, ce ne sont pas des reproches. Juste des mots mon amour. Mais tu me manques et mettre ces mots sur mes peurs est la seule chose qui me reste. Qui m’aide un peu.

Dehors, il pleut.

dimanche 21 février 2010

Vacances. Apu T_T



Dimanche 21. Il y a deux semaines, j'étais dans un train direction Le Havre.
Et demain, je retourne en cours.
Bien sur, je n'en n'ai aucune envie. Comme tout le monde s'en doute, là maintenant tout de suite, je n'ai qu'une seule envie, remonter dans ce foutu train, pour 6 heures, changement de gare à Paris compris. Débarquer au Havre, retrouver sa baraque (j'suis presque certaine que j'en suis capable, si, si) et mettre ma langue dans sa bouche.
(Oui, je sais, je suis toujours très poétique et très classe).
Deux semaines qui sont passées en un éclair et qui à cet instant, me paraissent bien irréelles. Comme si j'avais rêvé tout ça. D'ailleurs, cette impression, je l'avais déjà lorsque j'y étais encore. Impression d'être extérieure aux évènements. Comme si je voyais la scène derrière une glace, que le moi qui vivait les choses n'était pas vraiment moi, et que mon vrai moi, lui, se contentait d'observer le faux, d'analyser ses sentiments en même temps que le déroulement des instants extérieurs.
(Si vous n'avez pas tout compris, c'est pas grave, j'vous en veux pas, j'ai moi même du mal à suivre le fil de ma pensée)
A coté de ça, je suis une vraie boule de stress. de là *montre son ventre* jusqu'à là *montre son crâne*. Faut dire qu'en deux semaines, j'ai réussi à accumuler les problèmes et que, forcément, je fais rien pour les résoudre.





J'ai plus qu'à assumer.

samedi 6 février 2010

Sans titre

Je ressors d'un tiroir un texte pondu il a quelques mois et que, finalement, je me mets à apprécier. Je me suis amusée à écrire une suite, mais en fait, je me dis qu'il vaut mieux l'arrêter là, qu'il se suffit à lui même, avec son absurdité et son incompréhensibilité.
bref, disons que je poste là pour la première et la dernière fois des vacances parce que, Moi-Même[comprendre ici Mon Dieu] , j'aurai des choses plus passionnantes à faire, mais que je pense à mes nombreux fans se pâmant pour un nouvel article à lire et... (*baff*) x)




Debout sur ses talons trop hauts, elle vacille, pressent la chute. Retrouve enfin son équilibre. Tant pis pour le sol qui s’approchait à une allure infernale.

Lentement, elle fait quelques pas. Concentrée sur sa marche, elle oublie l’environnement glacial qui lui donnait le vertige quelques secondes auparavant encore.

De nouveau, elle trébuche.

S’arrête enfin tout à fait.

En face d’elle, une inconnue l’observe attentivement. La détaille avec effroi et délices.
Elle porte une robe de laine grise qui lui arrive mi-cuisse, des collants noirs légèrement filés et une paire de richelieus en cuir brun. Ses longs cheveux noirs d’encre cascadent le long de ses épaules. Ses lèvres sont peintes en rouge et ses yeux bordés de khôl. Elle a le teint bien trop pâle. Blanchâtre.

D’une certaine façon, elle ressemble un peu à ces femmes sur papier glacé, rencontrées au détour d’une page d’un de ces magazines prônant un luxe illusoire.

C’est cela. Elle est illusoire. Belle, désirable, mais irréelle.

Un courant d’air froid l’arrache à cette vision ô combien étrange. Baissant les yeux, elle découvre à ses pieds ces mêmes richelieus qu’elle observait un instant auparavant. Enfin, elle comprend que l’apparition fantomatique n’était rien d’autre qu’elle-même se reflétant dans un grand miroir dépoli.

Elle se sent vide. Cassée. Son propre nom lui échappe.

Poupée de porcelaine enfermée dans une cage dorée, lentement dévorée par le froid et la solitude.

Disparue à jamais de toute mémoire.

Fantôme glacial recouvert de la poussière de l’indifférence.

De nouveau, ses yeux se portent sur son reflet. Elle tente un sourire. Ne peut que se rendre à l’évidence : la tentative a été infructueuse et recommencer ne servirait à rien. Elle ne sait même plus comment sourire.

Alors, elle se détourne définitivement d’elle-même, ou de ce qu’il en reste pour observer ce qui l’entoure. Les lieux respirent le luxe et l’indifférence.

Qui est-elle ? Où est-elle ? Comment est-elle arrivée là ?

Sans savoir comment, elle se retrouve allongée par terre, les bras autour des genoux. A tenter de retenir ces particules d’elle-même qui s’envolent, suivent les courants d’air, à la recherche désespérée de la sortie.

Sortir d’ici. D’elle-même.

Silencieusement, elle lutte. Non pas pour garder la vie, mais, bien au contraire, pour mourir. A quoi bon vivre quand on est vide ?

Dualité d’un être qui ne sait même pas qui il est.