vendredi 27 août 2010

Peine: nf ; sens 1 punition; sens 2 chagrin, douleur morale

C’est tellement drôle tout ça. Alors pourquoi cet implacable besoin de pleurer ?

Bordel de merde, est-ce qu’un jour, je serai capable de tourner la page ? Je veux dire, t’as été bien clair, tu m’as sortie de ta vie à coup de pompes et d’insultes. Alors quoi ? J’aime pas les échecs. D’habitude, c’est moi qui abandonne. Ça m’empêche de souffrir. Alors que là, j’ai cette espèce de plaie béante qui, de temps en temps, se remet à suppurer salement. Tiens, t’imagines une blessure qui suppurerait proprement ? Joliment ? Quel bordel.

Et maintenant, tu fais quoi ? Tu vis quoi ? Tu penses quoi ? Est-ce que tu m’as oubliée ?

J’arrive pas à décider c’qui est le pire. C’qui serait le pire. Que tu m’ais oubliée ? Que t’en ais plus rien à foutre ? Remarque, ça r’vient un peu au même, non ?


Je crois que je te préfèrerais presque crevé. J’en viens presque à regretter. Et pourtant, non, je ne peux pas. J’ai pas le droit. T’as idée de c’que tu m’as apporté ?

Mais quel bordel.

C’est à ce moment là que je suis sensée indiquer que je suis dans un bar, ivre. En train de me bourrer la gueule à la bière. Et je serais un mec aussi. Avec une barbe de trois jours, la quarantaine, avec de grands cernes qui me boufferaient la gueule. Tiens, d’ailleurs, ma gueule, belle ou cassée ? On s’en fout. Et j’essaierais de me remettre d’une terrible histoire d’amour. Genre le coup de foudre avec une jolie rousse aux tâches de son. C’est pas trop trop stéréotypé, ça l’fait. Evidemment, à la fin du bouquin, j’la récupèrerais ma poule. Elle aurait un nom dans l’genre de Cécile. Ou bien, pourquoi pas, Clotilde. Un truc en –c-. Ça nous ferait un bon roman d’gare ça. Qui plairait à la ménagère. Allez savoir, p’tet bien même que ça me rapporterait du fric.

Sauf que non, c’est pas le script.

Allez putain, tu pourrais bien m’répondre. Comme ça, j’arreterais toutes ces conneries. On pourrait peut être même redevenir amis.

Tiens, c’est marrant, même à moi, l’idée me semble incongrue.

Bordel, quand cesseras-tu de me hanter ? Est-ce là ma punition pour avoir flanché et perdu confiance en toi l’espace d’une seconde ? Démesurée, démesurée peine.

dimanche 22 août 2010

Oui, ça fait peur. Vraiment peur.

Commençons par un petit rappel si vous le voulez bien:
Ce n'est qu'en 1993 (le 17 mai plus exactement) que l'homosexualité a été définitivement rayée de la liste des maladies mentales par l'OMS
(en France, c'est à partir de 1981 que le ministère de la santé refuse de considérer l'homosexualité comme une maladie mentale.)

Autant dire que c'est tard. Très tard. Et on est loin d'en avoir fini avec la discrimination contre l'homosexualité (remarquez, on en est loin d'en avoir fini avec toutes les discriminations..)

Pourquoi publier aujourd'hui un sujet à ce propos? Disons que je suis tombée sur un article publié par Libération, qui m'a lui même rappelé un autre article publié il y a un certain temps.

salaire: être homosexuel se paie
(non, je ne résumerai pas l'article, il est en français.)

La pilule qui permettrait d'éviter à votre future fille de finir lesbienne
Non, ce n'est pas une blague. J'avais découvert cette aberration sur sexactu, mais impossible de remettre la main sur son fichu article. Bon, que je résume l'article pour les réfractaires à la langue de Shakespeare: au départ, cette pilule a été créée pour éviter que le futur bébé présente des caractères sexuels androgynes plus ou moins marqués qui serait présent à la naissance et/ou qui se révélerait au cours de sa croissance (ça va donc du double organe génital à la voix grave et la pilosité trop développée).
Cette pilule devrait donc éviter à ce genre d'enfant de naitre ainsi, et d'en faire des "vraies petites filles" . Physiquement et.... Mentalement, ou plutôt, dans leur comportement. (dans leurs jeux et dans leur optique de carrière.) [au passage, c'est pareil, faudra qu'on m'explique pourquoi tel métier est jugé masculin et tel autre féminin. Bref]

Cette pilule pose d'ailleurs un autre problème: celui de remettre l'homosexualité comme une maladie -non plus mentale mais désormais, disons, génétique- qu'il serait possible de "traiter" in utero.
Quelque chose me dit qu'on risque là d'aller au devant de graves dérives. Comme s'il n'y en avait pas suffisamment comme ça.

jeudi 19 août 2010

Parfois, se laisser rattraper par le passé peut être bénéfique

Aujourd'hui, je suis tombée -de façon tout à fait accidentelle et fortuite- sur des nouvelles de quelqu'un qui m'a transformée il y a de ça deux ans. Et j'y ai vu une telle métamorphose que j'en suis restée pantoise.
Ça m'a donnée envie de faire des efforts et de continuer à m'ouvrir et à m'intéresser, au lieu de m'abrutir bêtement.

Décidément, il n'a pas idée de la force qu'il a insufflée en moi.

jeudi 5 août 2010

Apricot


J'ai trouvé ce court métrage absolument incroyable. D'une beauté... Que ça soit par les images, le son, les mouvements de caméra... J'en suis sans voix.