dimanche 24 janvier 2010

Die Welle


J'ai enfin pris le temps de regarder Die Welle -La Vague-.

[Synopsis pour ceux qui n'en n'auraient pas entendu parler, même si je doute que ça existe]
La Vague raconte l'histoire d'un professeur de lycée, Rainer Wenger, qui suite à des questions de ses élèves sur les régimes dictatoriaux lors d'une semaine thématique sur l'autocratie, décide de mettre en place dans son cours une expérience. Il organise une communauté fonctionnant comme une unité possédant un symbole, un salut, un uniforme, des règles : la vague.

Je peux vous dire que ça m'a mise un coup. Putain de film, à voir absolument.
LIEN

lundi 18 janvier 2010

Vis à Vie.

J'ai conscience de vous poser là un bon gros pavé. Désolée x)
s'il s'avère que c'est vraiment trop galère à lire, dites le moi et je ferai des sous-parties
Ensuite, pour ceux qui l'ont déjà lue, désolééée. Mais allez à la fin, parce que avec un peu de chance, je ne vous avais pas tout envoyé.
Ah, et, bien sur, j'accepte toutes les critiques, surtout si elles m'aident à repérer les imperfections et à progresser
Vàlà. Bonne lecture



Son odeur me colle à la peau, seule preuve tangible de son passage éclair dans ma piètre existence. Autour de moi, la vie suit son cours, sure d’elle. J’aimerais posséder les mêmes certitudes. Foncer.
Le temps semble épouser ma cause. Il est comme moi. Gris, sale, froid. Une légère pluie se déverse lentement sur la ville, noyant mon cœur. Je préfère cela à une journée lourde de soleil et de rires.

Autour de moi, les gens grommellent. Une vieille dame s’exclame :
« De mon temps, ce n’était pas comme ça ! »
Votre temps ? Et le mien, quand viendra-t-il ?
Elle poursuit :
« Remarquez… On était tout le temps fourrés dehors, nous. Et on savait se contenter de peu ! Pas comme tout ces jeunes qui font dépenser des fortunes à leurs parents en vêtements sophistiqués, sorties couteuses et matériel électronique débilitant ! »
Autour d’elle, les gens approuvent avec vigueur. Chacun y va de son petit commentaire : « Elle a bien raison » « De toutes façons, ils ne savent plus rien faire ! » « C’était tellement mieux avant… »
Mon petit sourire en coin n’a pas du leur échapper, car leurs regards, accusateurs, se braquent désormais sur moi, me détaillant comme s’ils étaient soudainement face au monstre responsable de tout leurs problèmes.
De l’autre coté du bus, le seul autre « jeune » ne m’est pas d’un grand secours : casque sur les oreilles, son attention est totalement accaparée par le message qu’il est en train de taper sur son portable. Exemple type de l’adolescent décrit par la vieille femme, perdu dans son monde, il a échappé au monologue de celle-ci, évitant du même coup la fureur des autres occupants du bus.
Je décide de faire de même et sort mon baladeur de ma poche. La musique se déverse dans mes écouteurs. For Lovers, de Wolfman.
Le temps que je relève la tête et le reste du bus m’a déjà oublié. C’est mieux comme ça.
On finit toujours par m’oublier.


Arrêt du bus. Me voilà dehors, échappant enfin à la chaleur oppressante de celui-ci. Mes bras nus se couvrent de chaire de poule tandis que la légère pluie me recouvre doucement. Je range mon carnet et en profite pour sortir de mon sac une cigarette sur laquelle je tire avec délice.
Un court instant, je me sens pleinement vivante. Ça fait du bien.
Mon mp3 passe désormais Faux contact, de Pauline Croze.
Et c’est sans y faire véritablement attention que je me remets en route. Passer à la librairie récupérer le bouquin pour la fac. En profiter pour prendre des feuilles et un stylo bille noir à pointe fine. Mon paquet de clopes est presque vide. Je décide de faire un léger détour pour en racheter un.


Pour la première fois de ma vie, je suis contente de voir l’été se terminer. Pas que j’ai tellement envie de retourner en cours, mais avoir trop de temps pour penser me nuit.
M’abrutir de travail semble être la solution la plus simple pour oublier toutes ces choses qui me hantent.
Soudain, une évidence me frappe et je me hâte d’ouvrir mon carnet pour la noter, sans faire attention aux gouttelettes qui, silencieusement, viennent imbiber d’eau le papier.
« Quand bien même l’homme déteste et méprise ses congénères, il a besoin d’eux pour ne pas devenir fou. »
Deux évidences en moins de 24h. La journée aura été productive.


20h. De retour à l’appartement, je fais face à ces murs blanc cassé, miens depuis quelques jours à peine et que j’abandonnerais à la fin de l’année scolaire. Je dois avouer que me retrouver seule me déprime un peu. J’allume le PC et met de l’eau à chauffer avant d’aller déposer mes affaires dans le réduit qui me sert désormais de chambre.
Aucun nouveau message.
Un rapide coup d’œil par la fenêtre m’apprend que le temps est toujours aussi moche. Il se dégrade même. De lourdes gouttes d’eau s’écrasent avec fureur sur le toit en tôle ondulée du local en face.
C’est la vieille dame qui doit être contente.
La bouilloire siffle, signe que mon eau est chaude. J’en remplis une tasse dans laquelle j’ai préalablement versé une préparation toute faite de soupe miso au gingembre. Deux jours seulement que je suis ici, et j’ai déjà la flemme de cuisiner.
Je n’ose imaginer de quoi se composeront mes repas dans un mois…


Minuit. Allongée sur mon lit, je me noie, plongeant avec délice le nez dans mes draps encore tout imprégnés de son odeur. Le téléphone reste désespérément muet.
Dix jours à peine qu’il est parti, et déjà j’oublie tout.
Ses mains, son sourire, sa voix, le goût de ses baisers.
Sa silhouette s’estompe un peu plus chaque seconde dans le brouillard environnant des souvenirs des moments passés ensemble.
Même la douleur a disparue, enfuie devant un manque total de réaction.
Ne reste plus que cette démesurée sensation d’absence. La certitude absolue que les choses ont été laissées en suspend. Que ce qui aurait du être dit ne l’a pas été. Et que c’est ce moment là qui, brisé, revient encore et encore pour tenter d’exister enfin.
Mais c’est trop tard.
Il est parti.



Je vais vomir. Je sens la bile remonter le long de ma gorge et j’ai à peine le temps de foncer aux toilettes. La soupe n’aura même pas eu le temps de me réchauffer. Je grelotte, sans vraiment comprendre ce qui m’arrive. Il faut que je fasse face. Regarder le message sur mon portable. Encore une fois
« coucou, ça va ? »
Et, enfin, refaire surface dans la réalité.

Il ne m’a pas quitté. Il ne m’a pas abandonné. Nous sommes toujours ensembles.
Je n’ai pas eu le courage de lui dire que je savais.
Que je connaissais ses mensonges, sa trahison.
« Je n’aime que toi »
Tu parles Charles.
Je sais. Alors arrête. Arrête.
Et, roulée en boule, je sanglote misérablement sur le carrelage des toilettes. Je suis pitoyable. Je voudrais le rouer de coups, et me blottir dans ses bras. Je veux disparaitre.
Qui a dit qu’aimer était une partie de plaisir ? Il faudrait que je lui dise. Que je le quitte. Mais je n’en n’ai pas la force. Je n’ai la force de rien en ce moment.
Et l’autre, elle sait ? Cette question m’obsède.
J’ai mal, si mal. Et, malgré moi, je ne peux m’empêcher de répondre.
Je n’en peux plus de faire semblant d’être heureuse. Je n’en peux plus de tout ces mensonges. De faire semblant de le croire. Et pourtant, je continue

Le retour à la réalité est brutal. Une sonnerie lointaine me sort inexorablement du doux délire dans lequel je m’étais enfuie avec délices.
Je ne réponds pas. Je sais que c’est lui. J’ai attendu cet appel dix jours durant, et je ne réponds pas.
Enfin, mon téléphone s’éteint. J’enfouis ma tête dans l’oreiller. Fermer les yeux est inutile. Le sommeil ne reviendra pas me chercher. Je capitule.
messagerie.
Une voix grave. Profonde. Douce. Sa voix.
« Ouais, c’est moi…
J’avais oublié à quel point j’aime sa voix. Les yeux perdus dans l’immensité de la nuit, je dérive, oscillant entre le bonheur de le sentir si près, et l’horreur d’avoir été trahie.
« Hélène, je…
Je sens venir le coup de grâce. Combat mortel mené contre un répondeur. Il faut que je profite de son silence, que je raccroche, que j’en finisse avec cette histoire pourrie.
« Tu me manques. Rappelles moi. »
Trop tard. Combat gagné par K.O. Allongée dans mon lit, je halète, le souffle coupé, tandis que la douleur se fraie de nouveau un chemin dans mon corps, recouvrant chaque centimètre carré de cette peau qu’il a embrassée, remplissant une à une chacune de ces veines qu’il a embrasées.
Quitte à mourir, autant aller jusqu’au bout.
Enfin, il décroche.
« Hélène… »
Je ne réponds pas. Il n’ajoute rien.



Les jours passent, noyés dans le coton brumeux de ma torpeur. Je ne suis plus qu’une mécanique vide de sens. Plus rien ne me touche. J’ai branché le pilote automatique et j’observe la vie d’un œil absent.
J’ai jeté mon portable, prétextant l’avoir perdu. Je n’allume plus mon ordinateur. Je me suis coupée du monde pour me couper de lui.

Enfin, un mardi matin, arrive une lettre. Enveloppe blanche, timbre neutre. C’est donc sans me méfier que je l’ouvre.
A l’intérieur, une feuille blanche, format A4. Recouverte d’une écriture type Arial.
« Hélène ». Sobre, neutre.
La fin est proche.
« Hélène. Tu ne réponds plus au téléphone, pas plus qu’aux mails, tu as disparu, et j’ai n’ai plus que ce moyen pour accéder enfin à toi. Je ne sais pas si tu vas bien. Ou si tu vas mal. Mais cela suffit. Je ne t’écris pas une lettre de reproches. Cela fait bien longtemps que j’ai cessé de t’adresser des reproches. De te maudire et de vouloir, à défaut de ton amour, ta mort. J’aurais préféré que ce soit toi qui mettes un terme à notre relation. Cependant, peut-on parler de relation lorsqu’on n’a pas de nouvelles de l’autre depuis plus d’un mois ? Je n’en peux plus d’aimer un fantôme, il faut que cela cesse. Cette fois ci, j’abandonne. »
Mon esprit de littéraire remarque qu’il manque la formule finale. Peut être a-t-il longuement hésité sur un « au revoir » ou un « adieu », et, finalement, n’a rien écrit. Peut être a-t-il tout simplement oublié. Il eût été préférable qu’il me dise adieu. En oubliant cette simple formule de politesse, c’est comme s’il avait laissé un lien entre nous deux.
Charge à moi, sans doute, de le briser.

Enfin, je prends conscience de la nouvelle. Il m’a quittée.
Autour de moi, le silence est étouffant.
Alors c’est ça, être seule ? Perdre l’être qu’on aime le plus au monde ?
Je n’hurle pas. Je ne m’effondre pas. A peine une larme prend-t-elle le temps de glisser silencieusement sur ma joue, avant de finir par s’écraser sur le sol.

Ma douleur dépasse le stade du simple physique. L’exprimer ne servirait à rien d’autre qu’à la renforcer. J’ai implosé en millions de particules.
Il ne me reste plus qu’à apprendre à vivre sans sa présence, lointaine, trompeuse, mais néanmoins tellement réconfortante
Petit personnage coincé dans les ruines d’un Hiroshima intérieur.
Ordinateur allumé, je suis devant ma boite mail. 253 mails non lus. Je sais que, perdu dans la masse, il y a les siens. D’un geste sur et décidé, j’appuie sur « effacer ».
L’idée de lui envoyer un mail m’effleure une seconde, mais non. Je suis peut être fantôme, mais je me refuse à venir encore le hanter, alors qu’enfin, il a réussi à tirer un trait sur moi.
Sur nous plutôt.
C’est cela, je suis rayée. Gribouillée.

Jetée.

Michael Pitt chante Death to Birth, alors que je m’endors. Il est 13h, mais mon esprit et mon corps réclament le droit à l’oubli.

Lorsqu’enfin, je quitte cette torpeur débilitante, mon réveil affiche deux heures du matin.
Je prends conscience du lieu dans lequel je vis.
Tout est recouvert d’une couche de poussière impressionnante. Il fait un froid à réveiller les morts. Des détritus jonchent le sol. L’ampoule du plafonnier a claqué et il ne reste plus qu’une petite veilleuse dans un coin de la pièce, qui diffuse silencieusement une lumière glauque.

Décidément, le mois précédent n’aura profité à rien ni personne.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne année, poil au nez!

Ohoh, que je suis drôle. '_'

Bon, et sinon, sinon quoi? Sinon ça y est, encore une année de passée, mine de rien, ça file à toute allure...
Coté nouvelles, et ben, j'ai toujours pas écrit mon article sur comment le fait d'être unique est trop trop trop cool de la mort qui tue (et croyez moi, ça va être du lourd le jour où je trouverai enfin le courage de l'écrire... \o/ ) J'avance dans ma nouvelle Peau [le titre est à chier, mais c'est provisoire], pour ceux qui la suive (et pour ceux qui la suive pas encore, si vraiment vous voulez la lire, demandez la moi, j'prendrai le temps de la poster, c'est promis)
Sinon, sinon et bien les cours reprennent lundi et j'ai rien glandé parce qu'il est là, et que donc, j'ai autre chose à faire, pas de nouvelles photos parce que pas d'appareil (si vous saviez comme c'est dur à vivre T.T). MAIS je suis restée soft pour nouvel an (comment ça aucun rapport?)


Bref, voila pour les dernières nouvelles, et sinon, n'oubliez pas de passer la meilleure année qui soit, parce que bah parce que c'est comme ça et puis merde!


(il me dit que quand il est là, je me transforme en sâle adolescente qui met des "^^" partout. Rassurez moi, c'est faux hein? *apeur*)

Et une petite blagounette pour finir cet article en beauté, à défaut d'un lien vers une chanson-trop-d'la-mort-qui-tue.


Bref, encore une bonne année à tous, et surtout, soyez sages. Ou pas.